le train du Paris-Roubaix

Publié le par gunnar

C'est l'histoire d'un drôle de train de marchandises. Dimanche 9 avril, à environ 10 kilomètres de l'arrivée du 104ème Paris-Roubaix, trois hommes qui se battaient pour la deuxième place derrière l'intouchable suisse Fabian Cancellara arrivent à un passage à un niveau.

Pris par leur élan, Leif Hoste, Peter Van Petegem et Vladimir Gusev ignorent le règlement en franchissant le passage à niveau, alors que les barrières étaient déjà baissées. Pour des raisons de sécurité, une telle manoeuvre est interdite. Quelques secondes plus tard, un train de marchandises arrive. Tom Boonen, Alessandro Ballan et Juan Antonio Flecha, qui composaient le deuxième groupe de poursuivants, se retrouvent bloqués et contraints d'attendre environ trente secondes avant de pouvoir repartir.

Quelques minutes plus tard, Fabian Cancellara triomphe avant que Hoste ne prenne la deuxième place, devant Van Petegem et Gusev. Boonen s'offre lui une cinquième place purement honorifique. Appliquant à la lettre le règlement, le jury de la course décidera de mettre hors course les trois contrevenants du passage à niveau. Boonen termine donc deuxième et Ballan complète le podium. Pourtant ces deux coureurs ont eux aussi transgressé la réglementation (voir photo) en franchissant le fameux passage à niveau, certes une fois le train passé, mais les barrières étant encore baissées.

Le passage à niveau de Chereng n'a évidemment pas été installé la veille de cette course internationale. Il est là depuis des années. Pour la première fois, il a fait parler de lui sur Paris-Roubaix en pesant, même indirectement, sur l'issue de la course. "Il n'y a vraiment pas une autre route pour aller jusqu'à Roubaix?", s'interrogeait dimanche soir Johan Bruyneel, manager de l'équipe Discovery Channel. Peut-être. Surtout, n'était-il pas possible de faire en sorte qu'un train ne passe à cette heure précise, même si les coureurs étaient en avance sur l'horaire le plus optimiste? Selon l'organisateur de Paris-Roubaix, les réunions préalables avec la SNCF ont pour but d'éviter le passage des trains de passagers, pas ceux de marchandises. Pourtant, du côté des responsables de la communication de la SNCF, on affirme qu'il aurait été possible de ralentir le train de marchandises. voire de l'arrêter, si une demande avait été faite... (photo www.eurosport.fr)

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D
Je trouve qu'une sanction est normal !Bonne continuation
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