Vettel, coup de jeune sur la F1
L'image était saisissante sur le podium du Grand Prix de Monza (Italie). Le visage poupon de Vettel transpirait la même joie et la même émotion que celui de son directeur, Berger, qui aurait pu être son père. Que de premières pour un pilote et un directeur ex pilote.
En 2007, Sebastian Vettel avait déjà inscrit son nom dans l'histoire de la Formule 1 en devenant le plus jeune pilote (19 ans) à inscrire des points lors de son premier Grand Prix. Depuis cette date, seul le grand public ne le connaissait pas. Chose réparée avec la prestation de l'Allemand à Monza dimanche 14 septembre 2008. Vettel a roulé sous la pluie, partant de la pole position, pour imposer sa Toro Rosso au nez et à la barbe des plus grandes équipes. Une humiliation pour l'équipe officielle Red Bull, motorisée par Renault. Un sacré coup pour Gerhard Berger, copropriétaire de Toro Rosso, ex Minardi, basée en Italie. Une aubaine pour les spectateurs italiens qui ont eu droit à l'heure hymne national après celui du jeune vainqueur - le dernier pilote allemand vainqueur d'un Grand Prix était un certain Schumacher. Ce dernier n'arrête pas de crier haut et fort tout le bien qu'il pense du jeune déniché par Berger. L'ancien pilote autrichien ne jure que par les futurs titres de son jeune prodige.
L'ascension de ce Mozart de la F1 fait rêver. En 2003, à 16 ans, il faisait ses débuts en sport automobile en championnat d'Allemagne de formule BMW, où il terminait deuxième, dès sa première saison. En 2005, il passait à la formula 3 Euroseries où évoluait aussi Lewis Hamilton, puis il rejoignait la F1 pendant l'été 2006, comme troisième pilote au sein de l'écurie BMW-Sauber. Il effectuait ensuite ses débuts en F1 au Grand Prix des Etats-Unis en 2007. L'année prochaine, Vettel quittera la junior team Toro Rosso pour prendre le siège du vétéran David Coulthard chez Red Bull. Une histoire de famille.